Alien

L’histoire se déroule dans un avenir plus ou moins lointain à bord d’un super cargo spatial. Nous sommes déjà à dix mois de voyage de la terre, les hommes manifestent des préoccupations mesquines sur le partage des primes ou la mauvaise qualité de la bouffe. Ils n’attendent plus que de regagner la terre lorsque, à la suite de circonstances imprévues, ils se voient soudain confrontés à un être d’une espèce totalement inconnue, sur une planète où les attend une autre forme de vie, la première différente de celle que nous connaissons. Et là, ils vont de découverte en découverte, les catastrophes s’enchaînent avec une logique irréfutable et lorsque vous croirez avoir atteint le comble de l’horreur, le pire vous attend encore ! Car on ne sait jamais quelle forme va prendre ce monstre et, dans tous les cas, cela dépasse tout ce que vous pouvez imaginer…Alien Plutôt qu’un film de science-fiction ou d’horreur, Ridley Scott, déjà remarqué avec l’excellent « Duellistes » a voulu faire un film sur la terreur et sur la manière dont les gens réagissent à une forme inédite d’agression. Il alterne, avec une habileté diabolique, les moments de tension et ceux de détente pour mieux nous faire hurler à contretemps, au point que l’on souhaite parfois que l’irréparable se produise enfin pour être soulagé de cette tension. Il faut signaler le remarquable travail du sculpteur suisse H.R. Giger, qui a conçu le dessin du monstre Alien et aussi celui du nouveau venu qui l’a animé, un certain Carlo Rombaldi, qui devant ce succès devait être contacté par Steven Spielberg pour concevoir le petit personnage de E.T. Et puis Alien nous propose un aspect nouveau de la science-fiction, le côté blasé nous sommes dans un vieux cargo, les appareils sophistiqués ne marchent pas très bien et on doit taper dessus pour les faire fonctionner. En contraste avec les films d’horreur traditionnels, le monstrueux est ici d’une netteté chirurgicale. Car il faut souligner la grande qualité graphique du film, comme par exemple le sublime vaisseau spatial, dont le dessin serait dû au Français Jean Giraud, alias Moebius, et l’apparence viscérale, organique de la station spatiale abandonnée comme un vieil entrepôt obscur. Alors oubliez tout de ce que vous savez des films de terreur façon « Revanche de Dracula » ou « Malédiction de la momie ». Ici l’homme reste seul face à ses terreurs anciennes, mais aussi face à la conscience, à la morale et aux remords. Alien invente l’horreur du siècle qui arrive.

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